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Happy birthday, Mickey !

« Tout a commencé avec une souris », reconnaissait Walt Disney lorsqu’on l’interrogeait sur sa success-story. Et quelle drôle de souris ! Mickey fête, en cette fin d’année, ses 90 ans. L’occasion de découvrir neuf anecdotes et petits secrets du personnage dessiné le plus célèbre du monde.

 

 

1. Il a chassé un lapin

La genèse de Mickey est une sombre histoire de droits. En 1927, Walt Disney crée avec son compère Ub Iwerks « Oswald le lapin chanceux » pour Universal Pictures. Mais, après quelques épisodes, les producteurs leur ôtent la réalisation des courts-métrages tout en conservant les droits du personnage. Dans le train le ramenant à Los Angeles, après des négociations infructueuses avec Universal, Walt Disney imagine une souris. En trois jours, Mickey était né

2. Mickey est un nom d’emprunt

C’est à l’origine une souris nommée Mortimer que conçoit Walt Disney. Mais son épouse Lilian trouve ce prénom trop pompeux pour un petit personnage et lui souffle « Mickey » à l’oreille. Walt l’écoute. Comme quoi.

3. Il est un pionnier du cinéma

Le 18 novembre 1928, un public émerveillé découvre Steamboat Willie, considéré comme le premier dessin animé sonorisé (en réalité, c’est le second : Dinner Time de Paul Terry était sorti un mois auparavant). La société fondée par Walt Disney est à la pointe dans le domaine de l’animation. On lui doit l’intégration de la couleur en 1932, la caméra multiplane – qui donne de la profondeur – en 1933, le premier long-métrage d’animation en 1937, l’introduction de l’informatique avec Tron en 1982 et le premier film en images de synthèse, Toy Story, produit avec Pixar en 1995.

4. Mickey est la voix de son père

C’est Walt Disney lui-même qui doublait Mickey avec une voix très aiguë débordant d’enthousiasme. Mais ses cordes vocales vieillissent et, dans les années 40, il ne parvient plus à personnifier sa créature (c’est d’ailleurs pour cela que Fantasia est un film muet). Jim MacDonald reprend le flambeau en 1946, suivi par Wayne Allwine en 1983. Détail people : ce dernier était marié à Russi Taylor, la doubleuse de Minnie.

5. Il est une icône de l’art contemporain

« Mickey n’est plus la propriété de Walt, il appartient à tout le monde », écrivait en 1979 le peintre français Robert Combas sur sa toile Mickey Bato. L’Écossais Eduardo Paolozzi, précurseur du pop art, l’inclut à ses collages dès 1948. Suivent Andy Warhol et Roy Lichtenstein, avec son célèbre Look Mickey, exposé en 1961. La légende veut que son fils l’aurait défié, en parcourant Le Journal de Mickey : « Je parie que tu n’es pas capable de peindre aussi bien que ça, hein papa ? ».

6. Mickey a plusieurs identités

Mais qui est donc ce Topolino ? Un double maléfique ? C’est simplement le nom de Mickey en italien. Pour voyager, la souris a adapté son sobriquet. On l’appelle Micky Maus en Allemagne, Musse Pigg en Suède, Mi Lao Shu en Chine, Ratón Mickey en Espagne ou encore Miky Maoyz en Grèce. De quoi rendre Mickey Schizo.

7. Il a son étoile parmi les stars

Mickey est le premier personnage de dessin animé à obtenir son étoile sur le Walk of Fame en novembre 1978, ouvrant la voie à Bugs Bunny, Winnie l’Ourson et Woodie Woodpecker. Dans la vie réelle comme dessinée, l’égalité des sexes est un long combat. Ce n’est que début 2018 que sa compagne Minnie a reçu la sienne sur Hollywood Boulevard.

8. Et une fan très envahissante

Janet Esteves aurait pu fasciner Pierre Brochant, organisateur de dîners très spéciaux interprété par Thierry Lhermitte dans Le Dîner de cons. L’Américaine est la plus grande collectionneuse d’objets à l’effigie de Mickey. Le Guinness des records en a recensés 10 210 en 2016, parmi lesquels 9 théières, 23 balles de golfs et 422 porte-clefs.

9. Taschen lui consacre un ouvrage

Les éditions d’art publient à l’occasion de ses 90 printemps Walt Disney’s Mickey Mouse, un très beau livre richement illustré de photos de coulisses et de croquis rares, relatant l’histoire du petit personnage (par David Gerstein, J. B. Kaufman et Daniel Kothenschulte, 496 pages, 150 €. Crédit photo ©Taschen).

Par Cécile Mortreuil